[g]Emilien Tolck[/g] (piano) incarne la relève et qui plus est, régionale. Ce jeune musicien avait déjà allumé de son talent nos murs avec Dania Rodari. Il revient aujourd'hui avec son trio et ses propres compositions. Emilien Tolck n'imite pas les standards. Son écriture est actuelle et il aime jouer avec les rythmiques complexes. Il superpose les motifs mélodiques, les décale, les étend pour nous emmener dans son monde. La note est belle, la croche est nerveuse. Il faut dire que la contrebasse de [g]Fabian Sevilla[/g] chante autant qu'elle groove. Mais elle sait aussi se faire tendre, car ce rusé musicien use de l'archet avec aisance. Le troisième homme, c'est [g]Lionel Friedli[/g]. On ignore si ce batteur dispose de quatre bras ou de deux cerveaux. Quoiqu'il en soit, il déploie son jeu tentaculaire (qui allie jazz, funk et bop) sur le spectre sonore de ses comparses, dosant à merveille les timbres de son instrument. Ce Trio a déjà la classe des grands.