«Ma génération grandit à la fois avec le jazz, la musique classique mais aussi la pop, le rock, le hip-hop, la techno, l’afrobeat. On n’est plus dans le débat ‘Est-ce que c’est du jazz ou pas ?’», confiait récemment Gauthier Toux dans une interview.

Né en 1993 en France, le pianiste est installé à Lausanne depuis plus de 10 ans. En 2013, alors qu’il est encore étudiant à la Haute école de musique de Lausanne (section jazz, on s’en doute), il fonde un trio avec le contrebassiste Simon Tailleu et le batteur Maxence Sibille, deux musiciens qui, comme lui, ont les oreilles grand ouvertes. Le succès est au rendez-vous. Le groupe enregistre trois albums et donne plus de 200 concerts. Il remporte en 2016 le prestigieux Concours National de Jazz à la Défense et en 2017 du Rezzo Focal jazz à Vienne.

Après un album solo très électronique sorti en 2019, «For a Word», Gauthier Roux revient avec «The biggest Step», enregistré en trio et en acoustique. «L’idée était de prendre le contrepied total de ‘For A Word’. Je fais beaucoup de synthé depuis 2019 et j’avais besoin de me retrouver avec le piano. C’était l’occasion de le faire mais avec tout mon goût pour l’électronique et d’autres musiques de groove», expliquait-il dans cette récente interview. Du jazz, donc, mais ouvert à toutes les influences, sans contraintes stylistiques. Libre !